La Femme au perroquet
Gustave Courbet French
Galvanisé par le succès des peintures de Vénus qui régnaient sur les Salons de Paris dans les années 1860, Courbet voulut défier l’académie sur son propre terrain en peignant un nu réaliste, mais acceptable aux yeux du jury du Salon, dont la rigidité et l’ arbitraire ne cessaient de croître. Sa première tentative, en 1864, fut un échec : le tableau fut rejeté pour indécence. Deux ans plus tard, en revanche, La Femme au perroquet fut acceptée. Courbet pavoisa : « Je vous avais bien dit, il y a longtemps, que je trouverais le moyen de leur envoyer un direct au visage. » Bien que la pose et la chair subtilement modelée rapprochent le personnage du style académique, les vêtements négligemment jetés par le modèle et sa chevelure en bataille différencient ouvertement la toile de Courbet des nus mythologisés et idéalisés du Salon. Pour certains, Édouard Manet peignit sa Jeune Dame en 1866 (aussi au Metropolitan) en réponse à ce nu provocateur.
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